<Imperial (Fra, Istres-Martigues)> page <Aux Crepuscules> album page |
Les Cavaliers de l'OubliTous ensevelis sous des cheveux de paille brûléeOndulants comme pour masquer leurs cruautés Achevant une marche longue comme l'éternité Ils sont les cavaliers venants des abîmes oubliés La lune éblouit le ciel de son rouge sang Le bruit de leurs pas s'estompe par le souffle du vent Cachés derrière leurs ombres effacées par le temps Personne ne les entend, personne ne les attend Ils franchissent les dunes Couvertes de brume Cette nuit la lune les exhume Les hommes au cœur pur ont caché leur présence La sagesse a laissé place à la négligence Les saintes écritures nient leur existence Un passé douloureux terni de souffrances Ils cherchent à oublier les récits de leurs ancêtres Ils n'ont foi qu'aux paroles déversées par leurs prêtres Ignorant que la mort rôde en bas de leur fenêtre Ignorant ce que la lune rouge a fait renaître Ils ont passé les dunes Couvertes de brume La lune dessine leurs ombres sur le bitume La lune éblouit les murs de son rouge sang Personne ne les attend, ils arrivent maintenant Cachés derrière leurs ombres effacées par le temps Personne ne les entend, mais ils sont là pourtant Ils contemplent dans le ciel une dernière fois leur bannière Avant de mener le combat dans la poussière Les hommes au cœur pur ont lâché leurs chiens de guerre Leurs femmes se noient dans des flots d'inutiles prières Ils marchent sur le bitume Où la ville se consume Tandis que la lune S'épaissit dans la brume Les cavaliers des abîmes resurgissent de l'oubli La lune les a perverti pour un combat sans merci Cette nuit la ville des hommes au cœur pur est ensevelie Cette nuit la lune rouge les a tous punis Les cavaliers repartent sur leurs montures affaiblies Laissant derrière eux lamentations et cris Ils retournent maintenant dans les abîmes de l'oubli La lune rassasiée de sang leur accorde le répit Ils franchissent la brume Sans la moindre amertume La lune se couche derrière les dunes |