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Les Cavaliers de l'Oubli

Tous ensevelis sous des cheveux de paille brûlée
Ondulants comme pour masquer leurs cruautés
Achevant une marche longue comme l'éternité
Ils sont les cavaliers venants des abîmes oubliés
La lune éblouit le ciel de son rouge sang
Le bruit de leurs pas s'estompe par le souffle du vent
Cachés derrière leurs ombres effacées par le temps
Personne ne les entend, personne ne les attend

Ils franchissent les dunes
Couvertes de brume
Cette nuit la lune les exhume

Les hommes au cœur pur ont caché leur présence
La sagesse a laissé place à la négligence
Les saintes écritures nient leur existence
Un passé douloureux terni de souffrances

Ils cherchent à oublier les récits de leurs ancêtres
Ils n'ont foi qu'aux paroles déversées par leurs prêtres
Ignorant que la mort rôde en bas de leur fenêtre
Ignorant ce que la lune rouge a fait renaître

Ils ont passé les dunes
Couvertes de brume
La lune dessine leurs ombres sur le bitume

La lune éblouit les murs de son rouge sang
Personne ne les attend, ils arrivent maintenant
Cachés derrière leurs ombres effacées par le temps
Personne ne les entend, mais ils sont là pourtant

Ils contemplent dans le ciel une dernière fois leur bannière
Avant de mener le combat dans la poussière
Les hommes au cœur pur ont lâché leurs chiens de guerre
Leurs femmes se noient dans des flots d'inutiles prières
Ils marchent sur le bitume
Où la ville se consume
Tandis que la lune
S'épaissit dans la brume

Les cavaliers des abîmes resurgissent de l'oubli
La lune les a perverti pour un combat sans merci
Cette nuit la ville des hommes au cœur pur est ensevelie
Cette nuit la lune rouge les a tous punis

Les cavaliers repartent sur leurs montures affaiblies
Laissant derrière eux lamentations et cris
Ils retournent maintenant dans les abîmes de l'oubli
La lune rassasiée de sang leur accorde le répit

Ils franchissent la brume
Sans la moindre amertume
La lune se couche derrière les dunes

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